Il est nécessaire que l’homme apprenne un code de bonne conduite, une éthique environnementale nouvelle afin de polluer moins, mieux gérer les déchets, l’eau, et cultiver les sols sans les épuiser tout en recherchant des sources d’énergie alternatives. La terre est notre bien à tous ; nous en sommes des héritiers, des cohéritiers et surtout de simples locataires soucieux du bien-être des générations futures. Les pays riches, principaux responsables de la dégradation de la planète et ceux en voie de développement doivent mettre conjointement en place de véritables stratégies de développement qui intègrent autant que faire se peut, impératifs économiques et exigences de protection de l’environnement sur le plan global. A cet effet, les pays du sud doivent prendre conscience de l’excès d’injustices, d’inégalité, d’hypocrisie et de haine sécrétées entre les pays cohabitant une même planète soutenue par le développement risqué et monstrueux du capitalisme libéral longtemps vanté au nord comme modèle de succès économique.

En prônant la surconsommation et son corollaire, le gaspillage des ressources, les pays du Nord sont responsables en grande partie de la dégradation et du réchauffement climatique. Si chaque habitant de la terre consommait autant qu’un américain moyen, il est évident qu’il nous faudrait au moins quatre planètes pour faire vivre l’humanité toute entière quand bien même on aurait éludé le facteur croissance démographique ; or, nous n’avons qu’une « seule planète ».

Fort heureusement, le paradoxe voudrait que ce soit dans les pays du Nord que des voix s’élèvent pour dénoncer les effets pervers du capitalisme sur la planète et sur l’humanité. Selon Jean Marie Pelt : « Le capitalisme, sous couvert du libéralisme et de mondialisation étale jour après jour ses excès et ses scandales ». La puissance absolue de l’argent, dont s’imprègne la société ; a ébranlé toutes les valeurs supérieures fondées sur l’inclusion, la solidarité, la compassion, et l’altruisme. Nous devons arrêter de penser que l’enrichissement est une fin en soi ; nous devons apprendre à vivre ensemble, à cohabiter harmonieusement et pacifiquement dans cette planète limitée.

Comment amener les uns et les autres à prendre conscience de leur responsabilité dans l’accélération de la dégradation de la planète ? Telle est par ailleurs la problématique que pose cet article qui vise à ériger chacun de nous en véritable artisan de la lutte contre le réchauffement climatique, la dégradation de la santé humaine et environnementale.

Matthieu TEYOMNOU