Les mangroves sont « des plantes uniques qui se sont développées pour survivre dans l’interface entre la terre et l’océan dans le climat humide des tropiques et des zones subtropicales. Elles sont décrites de manières diverses comme régions boisées côtières, forêts tidales et forêts de mangroves, et elles poussent comme des arbres jusqu’à 40m de haut ou comme des arbustes au-dessous du niveau de marées de printemps. Elles ont développé des mécanismes intelligents leur permettant de faire face à la concentration élevée de sel et à l’inondation régulière de leur système radiculaire par les marées montantes ». (PNUE, 2006)

Les forêts de mangroves constituent un écosystème spécifique majeur et un rempart contre la violence des inondations et des tempêtes. Cet écosystème vital est caractérisé par l’abondance de la diversité biologique de réputation mondiale ; malheureusement, ces milieux naturels sont menacés de disparition partout en Afrique du fait des activités humaines.

A la croisée de la réglementation de l’eau et de celle de la protection de l’environnement, existe une véritable panoplie d’outils réglementaires pour préserver des milieux naturels particuliers comme les mangroves. Même si ces réglementations ont leur rôle à jouer, la prise de conscience et l’action de chacun d’entre nous sont des ultimes protections pour ces trésors de mangroves trop souvent ignorés.

  • La protection des sites naturels : il s’agit, par exemple, de la construction de « Réserves naturelles » et des mesures de protection foncière des mangroves.
  • L’aménagement des communes : dans les plans locaux d’urbanisme, le classement en zone naturelle permet une protection de certains secteurs de la commune, du fait de leur importance écologique, de l’existences d’une exploitation forestière ou de leur simple caractère d’espaces naturels, afin de conserver un équilibre entre zones urbanisées et zones naturelles. Concernant les déboisements, des autorisations préalables devraient être obligatoires. Dans les plans nationaux de gestion côtière, les mangroves doivent être reconnues comme des aires de préservation permanentes. Les solutions à la protection des mangroves du littoral passent aussi et surtout par le reboisement des régions côtières, et l’interdiction des activités humaines dans les zones de reboisement.

Les activités humaines ont une part de responsabilité dans la dégradation de la biosphère. La situation est de plus en plus préoccupante, c’est toute la planète qui en est affectée. Arrêtons de faire la politique de l’autruche (on dit que l’autruche met la tête dans le sac en cas de danger) et ayons le courage de regarder les problèmes en face, et de comprendre la complexité et l’immensité de la crise environnementale avant d’agir.

Mathieu TEYOMNOU